Le 24 mai dernier, à 5 heures du matin, la brigade de répression de la grande délinquance financière (BRGDF) a mené une opération de grande ampleur dans les locaux de Google France à Paris. Eliane Houlette, procureur national financier, a donné à Europe1 plus d'informations sur une opération qui aurait sa place dans un film d'espionnage.

Ce 24 mai, c'est un vrai commando de choc qui a débarqué dans les locaux de Google à Paris : un centaine de personnes dont 25 experts en informatique.

La préparation de l'opération 'Tulipe' a été conduite dans le plus grand secret, partant du principe que Google a des grandes oreilles partout.

'Compte tenu de l’activité de cette société. Pour assurer cette confidentialité parfaite, nous avons décidé de ne jamais prononcer le mot Google. Nous avons aussi travaillé sur dossier hors connexion, hors réseau. Avec un ordinateur en mode uniquement traitement de texte si je puis dire', a indiqué Eliane Houlette. Un seul ordinateur a en fait été utilisé. Le nom même de Google n'a jamais été prononcé par le personnel qui a préparé l'opération. A la place, le nom de l'opération était utilisé : Tulipe. Un nom de code choisi parce que la société mère de Google est immatriculée aux Pays-Bas.

La perquisition a permis de récolter plusieurs téraoctets de données. 'Au moins autant que Panama Papers, peut-être même plus.' Des données qui demanderont plusieurs mois pour être analysées, voire plusieurs années. la BRGDF aurait besoin de logiciels d'analyse beaucoup plus performants, mais beaucoup plus coûteux. De l'ordre de 200 000 euros

Mais la brigade financière manque de moyen financiers :-)