Low code : une approche qui s’impose aux entreprises

François Tonic

Le marché des outils Low Code se développe rapidement. En 2021, il pèsera presque 6 milliards de $ (selon Gartner) et ce, rien que pour les plateformes Low Code. Finalement à qui s’adresse le Low Code ? Traditionnellement, on estime que le développement logiciel est dédié aux développeurs et aux équipes métiers et techniques. Le Low Code élargit cette base en permettant aux utilisateurs avancés, aux équipes métiers (qui possèdent peu ou pas de compétences en code) de pouvoir concevoir plus rapidement des services, des apps correspondant à leurs besoins.

Le Low code peut aussi ouvrir une collaboration plus étroite entre les développeurs et des utilisateurs non techniques (ce que l’on appelle communément les développeurs citoyens). Et les usages peuvent être très larges (source : Gartner « the future of apps must include citizen development) : nouvelles applications, nouveaux usages sur la collection et l’usage des données, améliorer les flux dans les process métiers ou inter-environnements. Ces nouvelles apps peuvent aussi remplacer le tableau, le mail, le papier (sic !). L’idée est toujours la même : comment répondre aux mieux à un besoin métier ou fonctionnel, par exemple, gérer rapidement des stocks ou un catalogue de marchandises ou encore pour répondre aux attentes d’une équipe métier.

Cette approche signifie aussi une évolution dans la manière de voir les applications. L’app n’est plus forcément un élément IT exclusif aux développeurs surtout quand il s’agit d’apps à consommer immédiatement et souvent pour des usages inter-équipes et internes. Cela rejoint le vieux débat : est-ce que l’IT doit s’adapter aux métiers ou le contraire. Aujourd’hui, clairement, le Low code est là pour démocratiser l’application et son développement. Et au-delà, il peut aussi aider à réduire ce que l’on appelle le Shadow IT. Le Shadow IT est souvent la hantise des DSI et des entreprises car par définition, il s’agit d’une partie de l’informatique que personne ne contrôle vraiment et que les utilisateurs, des équipes conçoivent directement…