Chiffrement : les backdoors de Nathalie Kosciusko-Morizet ne verront pas le jour

Par:
fredericmazue

jeu, 14/01/2016 - 14:27

Le projet de loi pour la République numérique d'Axelle Lemaire est examiné cette semaine à l'Assemblée nationale.

Plus de 430 amendements à cette loi ont été déposés, dont un, le CL92 de Nathalie Kosciusko-Morizet, a suscité moult controverses.

NKM souhaitait que tous les fabricants de matériel incorporent des backdoors dans leurs produits.

Les constructeurs de matériel doivent prendre en compte dans leurs constructions la nécessité de donner aux forces de l’ordre, dans le cadre d’une enquête judiciaire et après autorisation d’un juge, l’accès aux matériels. [...] L’objectif est d’éviter que des systèmes de cryptage individualisés ne retardent la poursuite d’une enquête.

Cependant, au nom du gouvernement, la secrétaire d'État au numérique Axelle Lemaire, qui s'était déjà dite favorable au droit au chiffrement,  a fait rejeter l'amendement de NKM :

"Ce que vous proposez c’est une vulnérabilité by design. C’est inapproprié. D’abord parce que ce n’est pas l’objet de la loi. Ensuite parce que le texte confère une nouvelle mission à la CNIL, qui est la promotion du chiffrement. Enfin parce que l’actualité récente montre à quel point le fait d’introduire des failles délibérément à la demande — voire parfois sans le savoir  — des agences de renseignement a un effet qui est de nuire à l’ensemble de la communauté ".