Android, Google aurait bien copié le code

Par:
fredericmazue

lun, 24/01/2011 - 14:49

Troisième épisode dans ce qui promet d'être  un feuilleton à rebondissements: le différent entre Oracle et Google à propos d'Android. Le premier accusant le second d'avoir purement et simplement copié/collé du code sous copyright de la machine virtuelle Java dont Oracle détient désormais les droits.

Google a nié ces accusations, mais voilà qu'un certain Florian Müller, consultant et fondateur de NoSoftwarePatens, publie, dans un billet de blog, des éléments qui tendent à prouver que les accusations d'Oracle sont fondées. Ceci dit au conditionnel pour l'instant.

D'après Florian Müller, il y a, dans le code d'Android, 43 fichiers sources copié verbatim. Ceci concerne Android 2.2 Froyo et Android 3.2 Gingerbread. Et parmi des 43 fichiers, 37 comportent dans l'en-tête une mention de propriété intellectuelle interdisant leur redistribution:

"PROPRIETARY/CONFIDENTIAL" by Sun and a copyright notice file that says: "DO NOT DISTRIBUTE!"

Florian donne accès à un synopsis du code de la JVM et du code de celui d'Android, et il est vrai qu'au premier coup d'oeil il y a "quelques similitudes". En voici un exemple pris dans le fichier AclEntryImpl.java. A gauche Java, à droite Android:

Florian va encore plus loin. Il explique que du code d'Android a été créé avec l'aide d'un décompilateur. Pour lui il est clair qu'Android contient foison de code sous Licence Apache, code produit par simple décompilation de classes de Sun qui n'ont jamais été sous licence Apache. Il explique s'être lui-même livré à l'exercice du reverse engineering, par exemple sur la classe PolicyNodeImpl J2Se 5.0 pour ainsi aboutir quasiment au même code source que celui de PolicyNodeImpl.java d'Android.

Un billet qui n'a pas fini de faire du bruit, car il va clairement dans le sens des accusations d'Oracle qui affirme  que Google a " sciemment, directement et de manière répétée violé la propriété intellectuelle d'Oracle afférant à Java". Mais il convient malgré tout de rester prudent car il n'est pas exclu que Google détienne des droits sur les fichiers incriminés.

Affaire à suivre...