C'est la cyber-guéguerre en marge des tragiques événements terroristes de la semaine dernière. Ainsi, le site du lycée Charles de Gaulle de Dammartin-en-Goële, commune sur le territoire de laquelle sont morts les deux terroristes coupables de l’attentat dans les locaux de Charlie Hebdo, a été défaçé ce week-end.

A moment où nous écrivons ces lignes (17h35) le site est toujours inaccessible. "Le temps d'une remise en ordre" selon une précision faite par l'Education nationale auprès de l'AFP.

Selon le journal La Marne, plusieurs autres sites d'établissements scolaires de l'Académie de Créteil ont également été attaqués et défacés.

Les attaques sont revendiquées par un groupe tunisien du nom de Fallaga Team. Les sites défacés affichent ce message:

"J'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah. J'atteste que Muhammed est le messager de Allah [...]"Nous sommes habitués à votre faiblesse quand vous avez tués (sic) des innocents en Tunisie et en Algérie. Mais aujourd'hui, vous avez dépassé vos limites  [...] Aujourd'hui, nous sommes ici pour protéger notre religion".

A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Quel mérites techniques y-a-t-il à défacer des sites qui très probablement ne sont pas maintenus et/ou mis à jour par un webmaster attitré. Si ça se trouve, les sites en question ont été mis en ligne par un professeur qui a voulu rendre service sur son temps libre.

Mais il est vrai qu'en France, nous sommes faibles en ce qui concerne la sécurité informatique, comme l'ont montré aussi, en fin de semaine, les défaçages massifs de sites bretons.

Comme quoi la sécurité informatique est un vrai métier, qui doit être confiée à des gens compétents. Une idée de bon sens qui ne vient, la plupart du temps, même pas à l'esprit des propriétaires de sites. Il y a certainement là des mentalités à changer.