Enorme scandale financier en Inde

Par:
fredericmazue

mer, 14/01/2009 - 07:26

Après l'affaire Enron et l'affaire Madoff, c'est au tour du monde de l'informatique d'avoir son scandale. Ca se passe en Inde, pays de l'informatique offshore, et l'escroquerie ne donne pas dans la roupie de sansonnet. L'affaire concerne la société Satyam, fer de lance de l'offshore indien, présente dans 45 pays et spécialisée dans le conseil, le développement et la maintenance d'applications de systèmes.

Satyam... un mot qui en sanscrit veut dire vérité. Pourtant la société Satyam a truqué ses comptes. Ainsi la marge opérationnelle du chiffre d'affaires de Sayam n'était pas de 24 % comme annoncé mais de 3% seulement et ses liquidités s'élèvent à 57 millions d'euros, ce qui est très loin des 807 millions d'euros (53,6 milliards de roupie) annoncés. L'escroquerie a été mise au jour lorsque Satyam a voulu acheter deux firmes de constructions, achat auquel se sont opposés les actionnaires, ce qui provoqué un effondrement du cours de l'action.

Ramalinja Raju, le président de Satyam a déclaré que, contrairement à Bernard Madoff, la fraude ne l'a pas enrichi personnellement. Ses motivations étaient autres que l'argent, en l'occurrence recevoir les honneurs de cercles d'affaires indiens très fermés. Ramalinja Raju a déclaré qu'au départ il ne s'agissait que de camoufler une incohérence mineure, mais que rapidement les choses ont pris de l'ampleur et sont devenues "impossibles à contrôler". Ramalinja Raju a démissionné le 7 janvier après avoir avoué sa fraude.

Satyam est elle finie ? Ce n'est pas certain. Si l'action du groupe, qui compte plus de 50 000 salariés, a chuté de 80 % lorsque le scandale a éclaté, elle s'est reprise de 45% lundi 12 janvier alors qu'on s'attendait à ce que le titre soit retiré de la cotation. Un rebond qui saluait la nomination d'un nouveau conseil d'administration à la demande du gouvernement indien. Il reste la question de savoir si Satyam conservera la confiance de ses clients, des entreprises telles que General Electric, General Motors, Nestlé, Qantas, Fujitsu.
Affaire à suivre...