L'équipe OASIS qui rassemble des chercheurs de l'INRIA Sophia Antipolis, du laboratoire CNRS I3S et de l'Université de Nice Sophia-Antipolis bat un record mondial de calcul ayant pour support un problème de positionnement de pièces sur un échiquier.

Mais par n'importe quel éciquier : celui-ci était dimensionné de 25 cases par 25. Le jeu de pièces positionnées dessus est tout aussi particulier, puisqu'il s'agissait de 25 Reines uniquement. Le défi consistait à calculer le nombre de combinaisons possibles dans le placement de ces pièces pour qu'aucune des Reines ne puissent en "prendre" une autre.

Posé ainsi, le problème ne semble pas instinctivement si complexe. Et pourtant, l'équipe Oasis a déterminé, grâce à une grille de 260 PC de bureau pas ou peu utilisés, que le nombre de solutions à ce problème est de 2 207 893 435 808 352, pas moins !

Pour obtenir ce résultat, il aura fallut faire fonctionner la grille de calcul pendant près de 6 mois. Ce temps aurait sans doute été sensiblement réduit si les machines utilisées n'avaient pas parallèlement continuer d'assurer leur fonction de base, à savoir poste de travail bureautiques. Mais cependant, il faut savoir qu'une machine seule aurait mis plus de 53 ans à effectuer un tel calcul !

Ce résultat impressionnant a pu être obtenu grâce à un logiciel libre développé par l'équipe même d'Oasis, le système ProActive. Ce système de réalisation de grilles informatiques a pour particularité de permettre a des matériels et systèmes hétérogènes de travailler ensemble sur un calcul donné. En effet, une expérience réalisée en Octobre 2004 avait permis de faire collaborer un parc de 600 machines composé aussi bien de PC sous Windows et sous Linux, de Mac et de stations Sun Solaris.

Le prochain grand rendez-vous de type ambitionne en Octobre prochain de réunir jusqu'à 5000 processeurs au sein d'une grille.

A la même période, du 10 au 14 octobre 2005, l'INRIA et l'ETSI vont réunir à Sophia Antipolis des chercheurs du monde entier dans le domaine des grilles pour faire qu'ils puissent partager leurs expériences, et ainsi continuer de faire évoluer ce qui semble bien être l'avenir du calcul informatique massif.