On en parle depuis quelques mois. Le projet Volta commence à prendre sérieusement forme. Depuis le 5 décembre, une première version officielle est disponible aux développeurs. Elle s’utilise avec Visual Studio 2008 et le framework 3.5. Basiquement, Volta est un ensemble de développement pour créer des applications web multi tiers utilisant les techniques et outils actuels. On le présente souvent comme le concurrent frontal à GWT de Google. Il doit être à la base du Software + Services de Microsoft. Pour le développeur, on développe une application client .Net avec des portions applicatives tournant sur le serveur. Il est possible de cibler un navigateur aussi bien qu’une CLR. Nous sommes là dans l’univers des applications composites. On peut soit fonctionner en CLR, en navigateur (javascript) ou en mixant les deux modèles.

Le modèle de développement de Volta est le suivant : par nature, Volta est un recompilateur. Il travaille sur le MSIL de .Net et non sur un langage propre. Cela veut dire que Volta « traduit » le projet dans les langages adéquats. À l’heure actuelle, il se limite à JavaScript et au MSIL. Cela donne une structure, une architecture bien plus souple. Dans cette notion de recompilation, on trouve 3 notions fortes : refactoring, re-ciblage et remodularisation. Volta a pour ambition de simplifier l’application à déployer, à distribuer et ce n’est plus au développeur de le faire. Dans une application typique .Net codée dans son langage et avec les librairies nécessaires, Volta évite d'exposer trop de choses pouvant limiter l'interaction avec son environnement.
Dans le monde web, on a souvent besoin d’être multi technologie : PHP, Flash, C#, Java, SQL, CSS, etc. Et donc, Volta se propose d’unifier un peu tout cela en réduisant les contraintes de l’application distribuée. Et cela est possible dans la notion interne au projet d’architecture refactoring et donc de favoriser l’emploi d’une application .net dans un environnement plus vaste. Pour être plus clair, Volta c’est : une indépendance de langage, une chaîne de développement .Net classique, un apprentissage limité, la possibilité d’exposer l’existant, d’aller au-delà du 2-tiers.

Bref, avec Volta, on ne sera plus obligé de choisir son architecture, son langage, sa plate-forme d’exécution. Volta offre donc une abstraction d’exécution et de code très intéressante ! C’est pour cela que le projet supporte Internet Explorer et Firefox (pas encore Safari), que le debug se fait sur les navigateurs supportés, que l’on accède aux fonctions et propriétés des navigateurs.

Mais alors qu’est-ce qu’une application Volta ? En réalité, Volta propose deux éléments : l’application (application autonome Volta) et le contrôle (groupe d’éléments d’interface réutilisables par d’autres applications). L’application Volta se présente comme une application Winform. Le contrôle Volta propose des éléments d’interface personnalisés, personnalisables que l’on réutilise, le tout définit en HTML.

Une technologie expérimentale

Comme le précise Microsoft, Volta est encore expérimental, donc il n’est pas question d’exploiter cette plate-forme dans ses applications. De nombreuses limitations existent : support de VB très incomplet, optimisation du compilateur à réaliser, pas de multithreading, pas de debug multiple, etc. Il est prévu que Volta puisse supporter directement Live. Il faudrait aussi définir les interactions possibles entre Volta et Silverlight.

Actuellement, Microsoft n’a fourni aucune roadmap, aucune précision de disponibilité. Volta reste un projet. On devrait en savoir plus durant les Techdays.

Site : http://labs.live.com/volta