Open World Forum 2010 : open source pragmatique

Par:
francoistonic

ven, 01/10/2010 - 11:03

Les 30 septembre et 1er octobre se tient à Paris la 3e édition de l’Open World Forum qui se veut le lieu d’échanges, de rencontres du monde open source français, européen et international. Et l’événement affiche ses ambitions : 1500 personnes attendues, 30 pays représentés, de nombreuses conférences et des ateliers avec comme fil rouge : le futur ouvert, l’open source comme futur. Si plusieurs grands noms open source étaient présents (Bull, Oracle, Canonical, redhat ou encore Sugar CRM) plusieurs absents ont brillé : IBM et Novell, ou encore Ingres. Et les événements récents entretenaient la conversation et annonçaient une tendance lourde de l’open source : une volonté d’être indépendant des grands éditeurs qui ont jusqu’à présents financés et prêtés des développeurs par dizaine. La session inaugurale mit l’accent sur l’innovation et le fait que l’open source favorisa une nouvelle respiration de l’IT. Un rappel au grand emprunt fut également fait en espérant favoriser les PME innovantes. Mais surtout, il a été martelé que l’open source n’est pas seulement de la technique mais aussi une culture, un état d’esprit. Bref, l’open source comme modèle social ? Certains veulent le croire. Un des arguments était de dire que l’open source permet d’utiliser plus rapidement de nouvelles technologies et que l’on se réapproprie son IT, l’innovation. 

Mais finalement, les grands débats autour des événements récents autour d’Oracle, d’Open Office, OpenSolaris ne furent pas tellement mis en avant, peut être manquait-il un véritable espace de dialogue, de vision stratégique ? Mais cela permet aussi de se dire que l’open source malgré quelques leaders n’a pas encore trouvé son champion incontesté face à des Apple, Oracle, IBM, Microsoft… Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, les entreprises ne se posent plus trop de question mais plutôt : comment faire, comment y aller même si au-delà de tout cela, se pose la question du rôle du DSI surtout avec le cloud computing qui pointe son nez. 

La partie cloud a occupé plusieurs sessions autour de l’Open Cloud. Cette notion aussi vague que le nuage a bénéficié de casting relevés : Microsoft, OW2, Google, Canonical, Quest, Amazon, RackSpace, SugarCRM… Un constat s’est rapidement fait jour sur la notion même de cloud ouvert : ceux qui sont pour des protocoles, des standards ouverts et communs et des données totalement libres et ceux qui veulent un cloud open source total sans Datacenter, sans fournisseur nocif et propriétaire, comme le souhaite TIOLive pour qui il faut passer par l’ordinateur de l’utilisateur pour créer le cloud open source. Position qui a suscité des réactions. On pouvait sentir un petit flottement sur certaines questions. Sur les standards et la nécessité de les avoir, RedHat veut aller vite et ne pas attendre les normes ISO… On peut voir plusieurs initiatives depuis un peu plus d’un an autour de l’open cloud : open cloud consortium, DMTF (qui n’est pas réellement de l’open cloud), open cloud manifesto, OpenStack, Initiative CloudWare, Free Cloud Alliance, Compatible One, DeltaCloud, etc. Mais un des consensus fut de dire qu’il ne fallait se battre les uns contre les autres mais au contraire travailler ensemble, chercher l’harmonisation. 

On pouvait regretter l'absence de vrais stands, toujours appréciables pour discuter, voir. Pour le développement, finalement assez peu de choses pour lui, il n'y avait pas de sessions spécifiques pour lui. L'open source n'est pas uniquement dédié aux geeks ou à la technique, la preuve...