Oracle regarde (de nouveau) vers les développeurs

Par:
ftonic

ven, 29/12/2017 - 11:18

Oracle et les développeurs, une longue histoire, parfois calme, souvent tumultueuse. Il y a à peine 1 an, le géant de la base de données était la pièce maîtresse de l’univers Java avec Java SE, Java EE, Glassfish, NetBeans, sans oublier MySQL. Le rachat de Sun avait donné à Oracle les clés d’accès vers les développeurs. Mais, l’aventure ne fut pas forcément heureuse. MySQL se retrouva en concurrence féroce avec MariaDB, un fork qui n’a cessé de progresser et d’être vu comme un alternative à MySQL. 

L’IDE NetBeans, grand rival d’Eclipse, est entré en incubation à la fondation Apache. L’annonce a été faite en automne 2016. La première version majeure issue de la fondation sera la 9.0 qui était initialement prévue au printemps 2017. NetBeans 9 sera pleinement compatible JDK 8 et 9. Java EE a rejoint la fondation Eclipse en automne dernier. Java EE a perdu son nom pour devenir Eclipse Enterprise for Java (EE4J). Les utilisateurs de Java EE s’inquiétait du manque d’informations sur l’avenir de la plateforme. La première étape est la migration des technologies Java EE vers les outils, API et processus de la fondation Eclipse, un travail qui nécessitera quelques mois… 

Au-delà des aléas, Oracle n’est pas inactif envers les développeurs. Dès 2002, l’éditeur regardait vers l’open source pour utiliser des briques techniques ou pour reverser des codes. Aujourd’hui, l’éditeur a 600 groupes de travail tournant autour de l’open source et des standards. Les services Cloud d’Oracle utilisent beaucoup de briques ouvertes (Kafka, Cassandra, MongoDB, etc.). Au-delà, depuis l’ouverture de son offre de Cloud public, Oracle enrichit régulièrement son offre technique vers les développeurs. Ainsi de nombreux langages et runtimes sont supportés : nodejs, java, php, python ou encore R. Le langage R est très utilisé dans le big data, le machine learning. Récemment, Oracle a lancé une plateforme d’intelligence artificielle utilisant des briques open source comme OpenCV ou Caffe (orienté Deep Learning). L’offre PaaS d’Oracle a l’ambition de concurrencer les plateformes Google, Microsoft, Amazon, Salesforce, IBM. Même si le développeur connait encore mal cette plateforme, elle propose déjà une belle variété. 

Nous avons posé la question à Oracle France sur les actions de l’éditeur envers les éditeurs. Même si des évangélistes technologiques ne sont pas envisagés, l’éditeur veut rencontrer les développeurs, les communautés que ce soit dans les écoles, les meetups, les conférences techniques. Ainsi, des meetup Oracle Cloud Platform sont organisés, au moins une fois par trimestre pour y parler Low Code, NodeJS, Python, etc. Un gros événement pour les développeurs sera organisé en avril à Paris : Oracle Code. Cet événement est organisé dans le monde entier. On y parlera code, outils, technologies, Java, conteneurs, etc. Sur le contenu technique, il est disponible en Anglais. Pour le moment, aucune version française n’est prévue mais espérons un effort sur ce point en 2018. 

Nous ne pouvons qu’encourager Oracle à parler aux développeurs, à les rencontrer et à proposer des services dédiés.