Plus des deux tiers des décisionnaires IT se sentent incapables d’innover à cause de la rigidité de leur système mainframe

Par:
fredericmazue

jeu, 18/10/2018 - 13:34

LzLabs et Microsoft présentent les conclusions d’une étude mondiale, menée par le cabinet Vanson Bourne révélant que 94 % des décisionnaires IT envisagent de quitter le mainframe à cause de son coût élevé et de la trop grande inflexibilité induite sur le métier. Pour les trois quarts d’entre eux, le processus de migration de leur système mainframe devrait déjà être entamé afin de pérenniser leur activité, rester compétitifs et traiter le déficit croissant de compétences.

Un facteur clé concernant la décision des répondants de s’affranchir des systèmes mainframes est le besoin d’innover. L’étude dévoile en effet un fort intérêt pour l’adoption des technologies modernes et innovantes dans tous les secteurs : le déploiement dans le cloud (85 %) et l’open source (96 %) joueront un rôle déterminant dans les prochaines initiatives liées à l’IT. Plus de deux tiers des répondants affirment que la rigidité (71 %) et le coût (69 %) de leur système mainframe limitent la capacité de leur service IT à innover.

« Nous sommes arrivés au moment charnière pour l’avenir des mainframes, » explique Thilo Rockmann, président et COO de LzLabs. « Des décennies de procrastination ont conduit à une situation dans laquelle les entreprises sont désormais sévèrement entravées par le coût et la rigidité extrêmes de leurs systèmes historiques, ce qui les rend incapables de tenir le rythme face à des concurrents plus agiles de leur industrie. 

Ces résultats démontrent une prise de conscience dans ces entreprises : la dépendance au mainframe a assez duré, le temps de l’indécision est terminé et le compte à rebours de la migration a commencé. »

Compétences en matière de mainframe : vers qui se tourner ?

L’étude montre également que les compétences nécessaires pour maintenir et gérer opérationnellement les applications clés, hébergées dans des systèmes mainframe, sont en diminution forte dans les entreprises. La large majorité des répondants (81 %) exprime son inquiétude quant au manque de compétences en matière de mainframe au sein de leur équipe IT.

Dans leurs efforts pour réduire le risque associé, les répondants déclarent avoir déjà recours à l’externalisation pour près d’un tiers (32 %) de leur personnel mainframe en moyenne. Cette pratique ne fait qu’augmenter le coût de maintenance du système historique.

Les résultats révèlent ainsi que les conséquences du manque de compétences se feront vite ressentir, avec 59 % des répondants déclarant que les niveaux actuels de compétences dans leur équipe IT de gestion du mainframe ne sont pas suffisants pour satisfaire leurs exigences du métier dans les cinq prochaines années.

Voici quelques résultats supplémentaires à souligner :

  • 56 % des répondants estiment que leur entreprise n’a pas correctement mis en œuvre le plan de relève pour leurs jeunes employés qui leur permettrait d’absorber les connaissances nécessaires pour assurer la continuité de la maintenance des systèmes mainframe historiques.
  • En moyenne, les répondants s’attendent à ce que le processus de modernisation IT de leur entreprise prenne au moins trois ans.

« Le coût que les entreprises doivent accepter pour soutenir leurs systèmes mainframes historiques serait injustifiable dans tout autre service de leur organisation. Avec un niveau de compétences internes pour maintenir le mainframe à flot en forte diminution, les organisations ne font que colmater les brèches via une externalisation coûteuse. » explique Mark Cresswell, CEO de LzLabs.

« Face à l’éviction de cadres supérieurs de haut niveau en raison de migrations informatiques infructueuses, le processus de modernisation des systèmes existants doit être mené à bien, et ce dès maintenant, afin d'éviter les conséquences imminentes et coûteuses de la procrastination, » a-t-il ajouté.