Selon une étude menée par Accenture dans huit pays, la grande majorité des citoyens français interrogés (80 %) estime que les technologies numériques pourraient améliorer le travail des services de police. Les citoyens sont notamment favorables à l’idée de voir la police utiliser des technologies prédictives (82 %), des caméras de sécurité (80 %), des technologies « à porter sur soi » comme des caméras intégrées aux vêtements (78 %) et des dispositifs mobiles (86 %).

Malgré une volonté marquée de la part des citoyens d’interagir avec la police via des canaux numériques, l’étude estime que le niveau des services numériques (35 %) actuellement proposés par la police en France ne répond pas encore à leurs attentes (72 %). En particulier, le recours aux sites Internet/portails d’information et applications mobiles déçoit les attentes des citoyens. L’enquête Accenture Citizen Pulse Survey on Policing 2014 a été réalisée en août 2014 auprès de 4 000 personnes dans huit pays, dont la France.

L’étude révèle aussi que les citoyens français attendent de la technologie numérique une amélioration de l’ensemble des domaines des services de police : enquêtes et arrestations (85 %), prévention (71 %) et amélioration générale de l’efficacité de la police (84 %). 

Une majorité de personnes ayant répondu à l’enquête (68 %) déclare qu’elle se sent plus disposée qu’il y a un an à communiquer avec la police via les réseaux sociaux, tandis que 67 % utiliseraient une application mobile, si elle existait, pour obtenir des informations sur des délits ou pour en signaler à la police.

« Cette enquête montre que, selon les citoyens, les outils numériques comme les dispositifs mobiles et les caméras prêtes-à-porter – associés à des technologies d’analyse prédictive – peuvent avoir un effet positif sur la criminalité en contribuant à identifier les lieux où les délits peuvent survenir et donc la meilleure manière de déployer les forces de police, explique Jérôme Vercaemer, directeur exécutif, responsable du secteur Santé et Service Public d’Accenture. Elle révèle également que, même si la majorité des citoyens se dit prête à aider activement la police dans son travail de prévention, de détection et de lutte contre la criminalité, il existe un décalage entre les technologies numériques que les citoyens aimeraient voir leur police utiliser et celles utilisées en réalité. »