Projets : une enquête pour expliquer les retards de planning !

Par:
fredericmazue

mar, 26/06/2007 - 23:21

L’informatique et le business… C’est le sujet d’une grande enquête mondiale menée par Economist Intelligent Unit, sur 1125 professionnels du monde entier, dont la moitié en Europe, et présentée par HP. Il est intéressant de voir que pour 44% des responsables français interrogés, un projet délivré avant l’échéance n’est pas synonyme de profit, contre 29 % pour les Américains, et 25% d’Américains ne se prononcent pas. Plus intéressant, pour 62 % des Français, seul un projet sur 10 sera en retard, contre 23 % pour les Américains alors qu’ils sont 28 % pour dire que la moitié des projets arrivent en retard (contre 2% pour la France) ! Un résultat étonnant car on estime généralement entre 50 et 70 % les retards de projets en France. Les raisons de ce non respect des délais sont eux aussi très intéressants : manque de coordonnées entre l’informatique et le métier (40 %), changement de priorités / de fonctionnalités… (42 %), surcharge de responsabilité de l’informatique (32 %), mauvaise définition des besoins initiaux (24 %). Il faut savoir que la France est l’un des pays où le cahier des charges est le plus complet, le plus descriptif. Pour pallier ces retards, l’automatisation des processus n’est utilisée que par 24 % des responsables français contre 41 % aux USA, un écart considérable. Plus stupéfiant, un quart des personnes interrogées sont prêtes à réduire les tests (identique en France, Europe, Amérique), preuve qu’il reste encore un travail de sensibilisation considérable sur les tests, à effectuer. Par contre, 66 % des Français sont prêts à réduire le périmètre du projet ou encore 46 % à demander plus de budget !

Si posséder un cahier des charges très fin dans l’analyse peut être un atout, cela ne fait pas tout, la preuve. Il existe encore un écart conséquent entre ce que l’on attend de son informatique et la capacité réelle du département informatique. Car l’informatique doit être capable, en entreprise, d’être agile, disponible, de se conformer aux évolutions réglementaires ou encore de gérer l’arrivée de nouveaux collaborateurs, ou d’intégrer une société rachetée, tout en suivant l’évolution technique et technologique. Une des possibilités pour réduire cet écart est de pouvoir mettre en place un environnement de bout en bout de gouvernance, de cycle de vie, avec des méthodologies, des bonnes pratiques, des itérations, etc.

François Tonic