Robotique : 42% des entreprises françaises utilisent déjà des robots

Par:
fredericmazue

jeu, 12/12/2019 - 17:22

Malgré des coûts d'acquisition encore élevés, les entreprises françaises sont déjà passées à la robotique, et 51% d'entre elles ont sauté le pas pour améliorer leur productivité selon une étude reichelt elektronik/OnePoll, réalisée auprès de 1600 décideurs, dont 250 en France, dans les domaines de la conception de logiciels, de la technologie, du développement, de la programmation, de l'informatique et des achats.
Cette enquête vise à mieux comprendre l'utilisation des solutions robotiques en France : les décideurs ont été interrogés sur ce qu'ils pensent de l'utilisation des robots et l'expérience qu'ils en retirent pour leur entreprise.

La robotisation des entreprises, déjà une réalité ?
L'étude montre que près de la moitié des entreprises françaises (42%) utilisent déjà des robots pour diverses activités. Des chiffres encourageants pour les fournisseurs en robotique, d'autant plus que 58% des entreprises interrogées ont l'intention d'acheter de nouveaux robots ou d'étoffer leurs solutions robotiques sur les 12 prochains mois.  
Parmi les raisons qui poussent les entreprises à investir dans des solutions robotiques figurent l'augmentation de la productivité (51%) et la réduction des coûts (47%), mais 46% des entreprises françaises espèrent aussi soulager leurs employés physiquement ou les protéger des tâches dangereuses.  

En France, les robots sont utilisés pour :

  • des tâches répétitives (75%)
  • des tâches qui demandent un effort physique (53%)
  • des tests (40%)
  • des tâches dangereuses (35%)
  • des démos (35%)
  • des objectifs pédagogiques à atteindre (34%)

Mais les robots collaboratifs, appelés aussi cobots qui travaillent main dans la main avec les humains, sont également plébiscités : 61% des entreprises interrogées prévoient d'investir dans ces technologies dans les 12 prochains mois, et 38% ont manifesté leur intérêt pour les cobots, mais n'ont pas encore pris de décision quant au fait d'investir.

Les coûts d'acquisition constituent le principal obstacle

Toutefois, les entreprises restent confrontées à plusieurs freins pour investir dans des solutions robotiques : 57% des décideurs interrogés évoquent des coûts d'acquisition trop importants, 31% mentionnent les efforts nécessaires pour l'entretien et les réparations de tels équipements, 27% craignent la potentielle incompatibilité avec des systèmes existants et 26% pensent que les tâches données aux robots peuvent être mieux exécutées par de vraies personnes.

Par ailleurs, 30% des décideurs évoquent le manque de savoir-faire et le manque de personnel habilité à contrôler les robots. L'étude reichelt elektronik/OnePoll démontre que ceci n'est pourtant pas une fatalité car 73% des répondants seraient intéressés par une formation dans la robotique.

Des investissements, oui, mais pas sans accompagnement

Aujourd'hui, une entreprise sur deux déclare disposer d'un budget d'au moins 50 000 euros pour l'automatisation. Mais les entreprises ont aussi des exigences. Parmi les services attendus figurent le support en cas de défauts techniques (54%), des conseils techniques (52%), la possibilité d'acheter des services de maintenance avec le produit (47%), des services d'implémentation et d'intégration aux systèmes existants (44%), ainsi que des services tels que la fourniture de plateformes logicielles ou la location de matériel informatique (42%).
Tobias Thelemann, chef de produit chez reichelt elektronik, commente les résultats de cette étude : « L'automatisation présente un potentiel considérable pour l'industrie. Malgré les défis que cela représente, nous sommes convaincus que la tendance de l'automatisation, et donc du recours aux robots se poursuivra en 2020. Le marché se développe rapidement et il existe de plus en plus de solutions abordables pour les entreprises de toutes tailles ».

Méthodologie :
Etude quantitative réalisée par OnePoll, membre de l'association ESOMAR, entre le 16 septembre et le 7 octobre 2019 auprès de 1600 décideurs, dont 250 en France, dans les domaines de la conception de logiciels, de la technologie, du développement, de la programmation, de l'informatique et des achats.