SAP : ventes en baisse, marge en hausse

Par:
jean

mer, 28/10/2009 - 23:24

Pascal Rialland, Directeur Général de SAP France, commentait mercredi les derniers résultats de l’entreprise (résultats des 9 premiers mois 2009, et prévisions du 4 trimestre). Au niveau mondial, Sap voit son CA baisser de 7% au dernier trimestre 2009, par rapport à 2008. En fait, les ventes de licences chutent de 31%, alors que les services et support accusent une baisse plus modérée : 3%.

Malgré cette chute, la société affiche une santé financière florissante, avec une marge de 24% (contre 22% l’an dernier) et un résultat net, de 435 millions de dollars, en hausse de 12% !

Ce résultat étonnant s’explique par la baisse des dépenses de 11%, liée essentiellement à une réduction des effectifs. SAP a connu 2900 départs volontaires, précise la direction, au niveau mondial. 39 en France seulement, sur un effectif de 1600 salariés.

 

Croissance auprès des PME

« La filiale française a des résultats légèrement meilleurs », nous a précisé Pascal Rialland, « la décroissance des ventes de logiciels est plus faible. Au troisième trimestre, nous créons la  croissance de notre business  sur le segment PME (ndlr : pour SAP, les Pme ont un CA de 100 à 500 M€), alors que les grandes entreprises vont exécuter leur budget, qui est en baisse. » Le DG de la filiale française indique que l’essentiel du CA est en dehors des applications ERP classiques, historiques, tournant autour de la finances. Ce sont des ventes « périphériques », de la BI, des solutions RH. « 50% du chiffre d’affaires est du Business objects » reconnaît le DG France.

Justement, quel bilan tire-t-il de la fusion ?  « Nous avions un énorme challenge, en France, avoue-t-il, faire travailler ensemble des hommes avec une culture si différente : un vrai choc culturel ! »

Un cabinet conseil en RH a effectué une mission chez SAP, au moment de la fusion, pour coacher les managers.

 

20 à 25% des développeurs travaillent sur des applications futures, en Saas

Les applications Saas sont elles un relais de croissance ou des concurrentes ? « Nous sommes très challengés sur des petites applications de nîche, qui s’adressent aux opérationnels , sans passer par le DSI, reconnaît Pascal Rialland, nous ne croyons pas que les entreprises, grandes ou petites, vont passer en mode Saas leurs applications critiques. ».

Et qu’en est-il alors de Business by Design, l’ERP en mode Saas de Sap ? « Nous avons été rattrappés par le principe de réalité », reconnaît le DG France, l’implémentation et le paramétrage ne sont pas plus rapides…

Cependant, « 20 à 25% des 15 000 développeurs SAP vont désormais travailler sur des applications en mode Saas », nous annonce Pascal Rialland, qui sourit : « j’espère bien avoir prochainement de nouvelles applications à vous présenter ! »

 

Succès et projets au Maghreb

Un gros contrat tout juste signé avec la Direction des Impôts en Algérie et des contrats importants en finalisation avec l’administration marocaine réjouissent le DG France, qui a l’Afrique du Nord sous sa juridiction. Il nous confie d’ailleurs es efforts pour convaincre le siège international de délocaliser en partie le développement  des logiciels dans cette partie du monde.

« En 3 ans, nous avons doublé la taille de la filiale, mais il reste beaucoup de potentiel », assure Pascal Rialland..

 

Jean Kaminsky