Silverlight aime aussi le tennis

Par:
francoistonic

ven, 05/06/2009 - 15:39

Le groupe France Télévisions et en particulier France Télévisions Interactive frappe très fort depuis le début du tournoi de tennis de Roland Garros. Pour la première fois, au monde, un grand événement sportif est diffusé en direct sur Internet en Haute Définition (et en 720p). Et les premiers chiffres montrent tout le succès du site internet avec les directs en format standard et en Haute Définition (HD) :

• - 755 000 visites depuis le début du tournoi
• - jusqu’au 65 000 flux vidéos simultanés (soit 65 000 internautes) dont plus de 15 000 flux HD 750p !
• - Au 3 juin, le site enregistrait 1,4 millions de vidéos vues !

Succès incontestable, le groupe public avait pourtant un défi à relever car comme nous l’a précisé Philippe Daguerre, directeur technique, le projet n’a été lancé que 3 semaines avant l’ouverture du tournoi ! L’offre se découpe en deux : une offre HD 720p et la partie multi-courts, en format standard. Dans la partie HD, on peut faire du direct, faire une pause, rejouer les dernières secondes. Surtout, le flux HD s’auto-adapte à celui la bande passante de l’utilisateur. Ainsi le client scanne en permanence l’état de la connexion et modifie en conséquence le flux en évitant la coupure du flux vidéo. Pour assurer une telle souplesse, la régie encode pas moins de 7 flux vidéos différents selon la qualité, de la plus basse à la haute définition (soit un flux de 3 méga). Surtout, tout passe par http et évite ainsi de mettre en place des protocoles spécifiques au streaming qui sont souvent plus lourds à déployer et peuvent gêner une bonne montée en charge.

La plate-forme repose sur silverlight 2. Pour assurer la partie serveur, l’entreprise a mis en place deux serveurs IIS 7 qui incorporent par défaut les mécanismes de streaming et offre une souplesse de flux indispensable. Les images sont directement traitées par la régie qui possède deux encodeurs spécifiques pour assurer le codage de la vidéo des caméras de télévisions vers les flux internet. Par contre, faute de temps, l’encodage ne possède pas de redondance, si un boitier tombe, la moitié des flux tombe… Car pour assurer la disponibilité du service, l’encodage est fait grosso modo moitié – moitié sur les deux boitiers. Comme précise M. Daguerre, il est crucial que les deux encodeurs soient parfaitement synchronisés car sinon il y a une désynchronisation dans les flux et les paquets encodés.

Le but pour le groupe est de démocratiser la télévision haute définition notamment sur le web car tout le monde n’a pas et n’aura pas de téléviseur HD chez lui. Le fait de passer par internet permet au plus grand nombre de bénéficier d’une qualité HD particulièrement bonne. Mais pour cela, il faut bien entendu posséder une bonne connexion (ADSL) et d’un PC pas trop vieux. Car pour assurer un flux fluide en lecteur, la plateforme vérifie la connexion internet mais aussi l’état du processeur car un processeur trop lent pénalise les flux entrants et leurs bonnes visualisations.

Une excellente initiative qui mérite d’être étendue.

Liens : france2.fr, france3.fr et france4.fr