Truffe 100 2017 : croissance de 9% du marché français du logiciel

Par:
fredericmazue

jeu, 11/05/2017 - 15:03

Truffle Capital vient de publier l'édition 2017 de son classement des 100 premiers éditeurs de logiciels français. Bernard-Louis Roques, Directeur Général et co-fondateur, Truffle Capital, le commente ainsi :

Le marché Français de l’édition de logiciel est en forme, avec 9% de croissance du chiffre d'affaires, 9,3% de rentabilité nette et autant investis R&D. Plus généralement le marché des startups technologiques innovantes est en plein essor.

La France est dotée d’atouts majeurs. Un enseignement supérieur - notamment scientifique - de qualité mondiale, des instituts de recherche renommés, de nouvelles générations d’entrepreneurs, permettent aux start-ups de recruter un personnel hautement qualifié, à des salaires très inférieurs à ceux de la Silicon Valley

et avec une loyauté bien supérieure, ce qui constitue un véritable avantage compétitif. La France est 4ème au classement des Prix Nobel. La rigueur Cartésienne, conjuguée à la créativité et l’esprit d’initiative d’une culture Latine, constituent un terreau fertile pour la création d’entreprises innovantes. Leur création et leur développement sont favorisés par un système éprouvé et efficace d’incitations, comme le statut de la Jeune Entreprise Innovante (JEI), le Crédit d’Impôt Recherche (CIR), les Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI), ou les aides à l’innovation attribuées par la BPI.

Mais le monde du software reste une exception. L’effort national d’investissement en R&D et en capital-innovation est dangereusement insuffisant. Retraité de la taille respective des pays, il est de 41% inférieur aux USA (source Bloomberg). L’investissement en capital-innovation est 50 fois plus élevé aux USA qu’en France ... rapporté au nombre d’habitants, il est 8 fois plus élevé en Israël, 3 fois plus en Norvège, 2 fois plus en Suisse. L’appétit boursier pour les valeurs technologiques est trop faible pour permettre l’émergence d’un nombre important de champions nationaux et garantir leur indépendance.

Il est temps de favoriser l’écosystème des start-ups Françaises, pour que demain les futures licornes créent les centaines de milliers d’emplois qualifiés qu’occuperont nos jeunes diplômés, comme aux USA où elles créent 3 million d’emplois par an.

Il est temps de compléter la chaîne du financement de l’innovation, en y accrochant le dernier maillon qui lui manque, l’épargne.

L’assurance-vie représente 40% de l’épargne des français, plus de 2 000 milliards d’euros détenus par 7 millions de personnes. Face à des rendements déclinants, 1,7% avant prélèvements sociaux en 2016, la diversification patrimoniale deviendra une nécessité.

La solution ? Flécher 2% de l’encours de l’assurance-vie vers le capital-innovation et les sociétés innovantes pour doper les rendements, la croissance, et les créations d’emplois. Mesure accessoire, la redéfinition des critères d’éligibilité aux PEA-PME, recadrés autour des entreprises innovantes, permettra de relancer l’appétit boursier en drainant 500 m€ additionnels vers les sociétés cotées. Ces mesures ne pèseront pas sur le budget de l’état et pourront redonner à la France le leadership Européen de l’innovation auquel elle doit prétendre.