Depuis les tragiques événements de la semaine dernière, la cyber-guéguerre continue d'aller bon train. Après le défaçage d'un grand nombre de sites français, scolaires ou bretons, c'est un compte Twitter de l'armée américaine qui a été piraté lundi 12 janvier. Ce compte a été suspendu pendant 30 minutes, puis rétabli.

Le piratage est revendiqué par l'organisation djihadiste Etta Islamique (EI), plus précisément par un groupe baptisé Cyber Caliphate.

Le compte Twitter piraté est un compte du Centcom, qui supervise toutes les opérations militaires en Irak, en Syrie et en Afghanistan, avec 100 000 followers.

Des messages dans le style de" Soldats américains, nous arrivons, soyez sur vos gardes ou  "l'EI est déjà là, nous sommes dans vos PC, dans chaque base militaire américaine", y ont été publiés. Ces messages contenaient des liens vers des documents confidentiels, comme des cartes de la Corée du Nord avec les emplacements des supposées installations nucléaires ou de cibles importantes sur des cartes de Chine. 

Le Centcom a reconnu le piratage de son compte Twitter @CENTCOM tout en précisant que celui-ci ne constitue pas une menace pour la sécurité des Etats-Unis.

Pour les Etats-Unis proprement dits, peut-être, mais malgré tout une liste de 50 Mo de données critiques a aussi été publiée. Des noms de militaires, avec leurs grades, leurs adresses mails et des numéros de téléphones, y compris personnels, ont ainsi été divulgués.

Le piratage du compte Twitter est sans doute le résultat d'un banal phishing. Par contre aucune information concernant les moyens techniques employés pour obtenir cette liste sensible n'a été donnée.