Investir sur le mainframe ? Warren Buffett dirait oui !

Par :
Véronique Dufour-Thery

jeu, 03/12/2015 - 16:01

L'innovation à tout prix a un coût et un rendement souvent limité. Le milliardaire en sait quelque chose et mise généralement sur des plateformes éprouvées pour valoriser ses investissements. Et si les DSI en faisaient autant avec le mainframe ?

Warren Buffet : miser sur des technologies éprouvées à un prix raisonnable

Warren Buffet est, à juste titre, considéré comme le « sur-performeur » du S&P 500 de ces 50 ans dernières années. Pour parvenir à ce résultat, il s'est systématiquement appuyé sur une stratégie d'investissement qui consiste à acheter des grandes entreprises à un prix raisonnable, plutôt que de miser sur des tendances incertaines ou de « bonnes affaires » à court terme.

Le calcul de Warren Buffett est simple : les entreprises qu'il rachète ont déjà créé leur « plateforme de création de valeur » qu'il suffit de développer. A long terme, les rendements d'un tel rachat sont donc beaucoup plus élevés. Et en tout cas, bien plus certains que lorsqu'ils s'appuient sur une croissance potentielle ou une anticipation de marché.

Avec Heinz par exemple, le milliardaire s'est offert une « plateforme business » éprouvée dans le secteur alimentaire et a rentabilisé son investissement en développant un marché adjacent (la moutarde) pour un coût limité.

Les DSI, investisseurs technologiques de demain

Quel rapport entre Warren Buffet et les DSI ? L'investissement ! En effet, comme n'importe quel investisseur, les DSI doivent constamment arbitrer entre investir sur des technologies ultra modernes mais au ROI parfois incertain, ou au contraire poursuivre leurs investissements sur des plateformes éprouvées et dont les bénéfices sont plus élevés et surtout plus sûrs, telles que le mainframe. 

Comme dans le cas de Heinz, le mainframe constitue une base parfaite pour l'informatique d'entreprise : il est fiable, sécurisé et évolutif. Comme il est aussi peu probable que le monde entier cesse d'agrémenter ses burgers avec du ketchup, le mainframe reste et restera la solution privilégiée des grandes entreprises pour l'exécution de leurs transactions critiques et de leur logique applicative.

Pour les DSI, investir dans le mainframe peut s'avérer aussi payant que l'investissement de Warren Buffett dans Heinz. En particulier grâce, là-aussi, à des « marchés adjacents » liés aux développements des nouvelles technologies. Ainsi par exemple, le Big Data et la mobilité sont aujourd'hui stratégiques pour les entreprises et pèsent nécessairement sur les budgets IT. Autant donc utiliser les fondations solides du mainframe pour en réduire les coûts et en augmenter la valeur.

En d'autres termes, et contrairement à la croyance populaire, le mainframe propose un coût marginal exceptionnellement faible. A tel point que sa charge peut être doublée sans qu'il soit nécessaire de développer les équipes, ce qui n'est pas possible dans le cas de simples serveurs.

Le choix du rendement

Les DSI l'ont en effet appris à leurs dépens : les serveurs standards nécessitent une charge de travail importante. Ce qui réduit d'autant leur rentabilité. Pire encore, ces infrastructures ont démontré leur extrême vulnérabilité aux interruptions de service et aux failles de sécurité. Ce qui est totalement inacceptable dans un monde où la technologie fait partie intégrante de l'engagement et du service client.

Pour les DSI, le choix est simple : investir sur des technologies dont le ROI reste incertain ou adapter leur SI en capitalisant sur le mainframe, une plateforme maîtrisée qui a démontré son efficacité et son excellent rendement économique depuis plus d'un quart de siècle.

A propos de l'auteur

Véronique Dufour-Thery
Directeur Europe du Sud pour Compuware