L'IT Consumérisation est l'une des nouvelles donnes majeures du monde des technologies. Les entreprises doivent s'adapter et mettre l'utilisateur final au cœur du dispositif. Par Xavier Sillon, Président de Vodeclic.

Le mouvement prend son essor puisque même pour les logiciels professionnels, c'est l'utilisateur final qui est au cœur du dispositif. Il devient l'acheteur ou le prescripteur de la solution dans l'entreprise. Ce bouleversement impacte fortement les responsables RH et Formation, et implique de mettre en place une démarche plus adaptée aux attentes des utilisateurs d'aujourd'hui.

Voici quelques chiffres qui viennent illustrer cette tendance :

· 40% des accès aux applications professionnelles se font via un appareil personnel (IDC 2012).

· 30% des salariés consultent leurs e-mails avant de se coucher (Le Parisien 2012).

· 80% des logiciels mis sur le marché sont proposés en mode SaaS (Forrester 2011).

Les facteurs du développement de la consumérisation de l'IT, s'appuient sur trois principales évolutions décisives :

· Un décalage de plus en plus important entre les technologies disponibles à titre personnel et la capacité des entreprises à actualiser leurs parcs informatiques. Les utilisateurs se retrouvent avec des outils professionnels en décalage par rapport aux standards qu'ils utilisent quotidiennement pour leur usage personnel.

· L'évolution rapide de l'utilisation des technologies grand public au travail et le phénomène croissant du BYOD (Bring Your Own Device) accentuent ce décalage. Les DSI ont alors commencé à accepter l'usage des équipements personnels des salariés dans le cadre de l'entreprise.

· Enfin, l'avènement des services en mode SaaS accessibles depuis un simple navigateur, renforce cette tendance de consumérisation de l'IT.

Un préalable : repenser la formation bureautique

La consumérisation de l'IT oblige les services informatiques à repenser leur manière de fournir des services aux employés, en les intégrant aux systèmes d'informations existants.

Les utilisateurs sont, quant à eux, confrontés à un bouleversement complet sur le plan technologique. Ils se retrouvent avec une certaine omniprésence de l'informatique dans leur quotidien, une multitude d'appareils connectés à Internet et une démultiplication du nombre de logiciels ou applications en ligne utilisés.

Dès lors, la formation bureautique doit embrasser un mouvement similaire. Il faut qu'elle permette de répondre au tryptique suivant :

· Se former sur les sujets qui m'intéressent

· Se former à mon rythme

· Se former quand j'ai j'en ai besoin

Les nouveaux besoins des utilisateurs imposent donc aux entreprises de mettre en œuvre une nouvelle approche de la formation des salariés.

La formation doit pouvoir être accessible en juste-à-temps. Elle doit surtout répondre à un nouveau paradigme : la bureautique se généralise partout dans le quotidien et le nombre d'outils se démultiplie. Dans ce contexte, les compétences en bureautique sont à actualiser en permanence et ne peuvent être figées dans le temps.

La formation bureautique se doit d'être extrêmement flexible (quand je veux, où je veux, ce que je veux), et facile d'accès (sur mon PC, ma tablette, mon smartphone...). Quant aux services formations des entreprises, ils doivent pouvoir gérer, suivre et mesurer les résultats des formations proposées.

Xavier Sillon, Président de Vodeclic