mar, 06/11/2012 - 12:04
La convergence des infrastructures informatiques représente une solution d’avenir pour de nombreux DSI. Cependant, elle ne peut exister réellement que si elle permet aux entreprises de déployer les charges de travail critiques. Par Laurent Bartoletti, Product Marketing Manager Hitachi Data Systems.
Le terme « convergence » a été utilisé à de nombreuses reprises dans le domaine de l’informatique. Ce concept a fait couler beaucoup d’encre et suscité beaucoup d’espoir sans jamais parvenir à s’imposer réellement. En effet, les débats relatifs à la convergence tournent généralement au dialogue de sourds et sont voués à l’échec : d’un côté, les fabricants de technologies vendent la convergence par le biais des distributeurs (selling-in), tandis que les DSI s’intéressent à la manière dont elle peut être mise en œuvre, perdant au passage ce que cette « convergence » peut leur apporter, ainsi qu’à l’ensemble des services informatiques. Leurs objectifs et leurs ambitions doivent être le sujet central de la conversation.
Il est nécessaire d’apporter la preuve que la « convergence » mise en place apportera davantage de flexibilité, un choix plus large et une plus grande efficacité sans pour autant rendre la technologie informatique encore plus complexe. Mais il ne suffit pas de démontrer la faisabilité de la convergence : les services informatiques doivent comprendre que la solution adoptée leur permet de bénéficier de nombreux avantages.
Cette approche devient tout particulièrement intéressante dans le cas du marché des infrastructures informatiques, où la convergence semble être promise à un avenir radieux. Selon Wikibon, une communauté de consultants, experts en technologies et professionnels de l’informatique, le marché des infrastructures convergentes devrait en effet atteindre 97 milliards de dollars en 2017, ce qui représente deux tiers de l’ensemble du marché des infrastructures informatiques — et ce, d’ici seulement 5 ans.
Le cycle de déploiement
Si la convergence touche le marché des infrastructures informatiques à une telle vitesse, c’est parce que l’on compte aujourd’hui trop de fabricants, d’outils et surtout, parce que le déploiement d’infrastructures hétérogènes est trop fastidieux et trop onéreux. Selon une étude publiée en juillet 2011 par l’équipe Serveurs du cabinet IDC, les services informatiques consacrent 23,3 % de leurs ressources et du temps de leurs employés en amont du déploiement de systèmes, c’est à dire pour procéder à l’évaluation de chaque composant physique, installer le matériel, ainsi qu’à intégrer des serveurs, des périphériques de stockage et des composants de connectivité, avant de passer à l’intégration et au test des équipements, des middleware et des logiciels.
Le cycle « planification-achat-intégration-codage-tests-déploiement-assistance » est très gourmand en temps et en ressources. Une infrastructure informatique convergente est nécessaire parce que l’approche actuelle n’est pas suffisamment agile. Les entreprises évoluent beaucoup plus rapidement que par le passé et un délai de déploiement de deux à trois ans n’est plus envisageable.
Lorsqu’un service informatique peut acquérir auprès d’une seule et unique source une pile pré-validée et pré-testée de serveurs, d’outils réseau et de périphériques de stockage fonctionnant dans un environnement virtualisé, il supprime le cycle onéreux de planification et déploiement qui ne lui convient plus. Il peut tirer parti de la convergence et réellement accélérer son aptitude à déployer et administrer son infrastructure. Cette approche a un impact direct sur sa capacité à fonctionner avec agilité, à déployer plus rapidement de nouvelles applications et à supporter ces charges de travail à moindre coût. Pour suivre le rythme, les meilleures solutions sont entièrement intégrées et préconfigurées, pratiquement comme des appliances.
Les applications en première ligne
Pour évaluer ce modèle convergent, le meilleur test réside dans le déploiement de charges de travail critiques. C’est en effet à ce niveau que la convergence est réellement mise à l’épreuve. Les systèmes courants n’offrent pas un niveau de fiabilité et de disponibilité suffisants, tandis que les solutions pour infrastructures informatiques convergentes de première génération pèchent par leur évolutivité et leurs performances limitées. Elles sont mal adaptées aux charges de travail critiques et n’offrent qu’une version limitée de ce que les DSI peuvent attendre d’une infrastructure informatique convergente.
Avec des solutions d’infrastructure convergente de nouvelle génération (telles que la plate-forme de calcul unifiée UCP - Unified Compute Platform - de Hitachi), les scénarios d’utilisation des infrastructures convergentes s’étendent à des applications telles que les entrepôts de données, l’informatique décisionnelle, la messagerie électronique, le traitement des transactions en ligne (OLTP) et les bureaux virtuels. Un dysfonctionnement de l’une de ces applications peut provoquer une perte de productivité ou pire, un manque à gagner pour l’entreprise. C’est pourquoi les infrastructures convergentes exigent un niveau strict de confiance et de fiabilité, ce qui est possible lorsque l’ensemble de la pile, du stockage aux serveurs, est non seulement convergent, mais également administré à partir d’un cadre unique qui englobe à la fois les infrastructures physiques et virtuelles.
La gestion des infrastructures représente le point où la convergence cesse d’être une possibilité technologique pour devenir un véritable moteur permettant aux DSI d’accélérer la vélocité de leurs activités, d’accroître leur efficacité, d’améliorer les performances économiques des outils informatiques avant et après le déploiement, ainsi que de respecter de très stricts accords de niveaux de service (SLA). Une administration automatisée, complète et simplifiée est indispensable pour que la convergence des infrastructures informatiques réponde effectivement aux attentes suscitées par les nombreuses déclarations effectuées à ce sujet par les professionnels.
Les DSI en quête de solutions plus performantes doivent exiger les meilleures infrastructures, des performances économiques élevées et la possibilité d’administrer à la fois les infrastructures virtuelles et physiques. Une nouvelle génération de solutions d’infrastructures convergentes conçues pour gérer des charges de travail critiques est indispensable pour remplir ces conditions et permettre aux entreprises de bénéficier pleinement de la valeur ajoutée que peut apporter la convergence.
Laurent Bartoletti, Product Marketing Manager Hitachi Data Systems
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