Ajouter un commentaire

Par :
Bastien Dubuc

mar, 13/09/2022 - 12:41

Depuis la crise sanitaire du Covid-19 et des différents confinements, le télétravail et le travail hybride sont devenus la nouvelle norme pour nombre d’employés de bureau, qui sont désormais plus que jamais soumis à une sur-sollicitation numérique au travers d’une multiplicité de canaux. En effet, les employés sont de plus en plus saturés de mails, de notifications des plateformes de collaboration professionnelles, d’appels téléphoniques et de messages instantanés, avec parfois une multiplication des réunions et une frontière de plus en plus poreuse entre le monde privée et le monde professionnelle. Cette connexion excessive envahit tous les domaines de la vie quotidienne.

Le télétravail n’est pas mauvais en soi et beaucoup de personnes ont trouvé leur bonheur dans une liberté accrue et un temps de trajet domicile-travail qui peut être utilisé pour faire autre chose qui a plus de valeur à leurs yeux. Cependant, il convient d’en comprendre les nouvelles règles pour protéger sa santé mentale et prévenir d’un éventuel burn out numérique, résultant d'un stress chronique dans le cadre du travail.

Qu’est-ce que le burn out numérique ?

Le burn out est un état d'épuisement physique, émotionnel et mental lié à une dégradation du rapport d'une personne à son travail. Cet épuisement émotionnel, physique et psychique se traduit pour l’employé par la sensation d'être « vidée de ses ressources », tout en alliant des sentiments négatifs liés au travail et une efficacité au travail réduite en conséquence. En plus de la multiplication exponentielle des messages et des sollicitations durant les périodes de congés, le climat d’anxiété actuel n’aide pas non plus à protéger la santé mentale des salariés.

Un climat anxiogène qui perturbe le bien-être

Ce climat anxiogène ambiant rend même difficile pour les actifs de récupérer totalement pendant leurs vacances. La crise sanitaire et économique, la guerre, la crise énergétique qui en résulte ou encore le changement climatique sont autant de facteurs qui entrent en jeu et qui ont un impact sur le bien-être des Français. Même en vacances, il est facile via les applications d’actualité et les réseaux sociaux de se retrouver entouré de messages négatifs tout au long de la journée.

Mieux gérer son temps d’utilisation des réseaux sociaux

De plus, une utilisation intensive des réseaux sociaux peut avoir des effets dévastateurs sur les utilisateurs et leur santé psychologique. Et bien que les géants des réseaux sociaux aient pris un certain nombre d'initiatives notables pour protéger le bien-être de leurs utilisateurs, la façon dont nous interagissons avec les plateformes continue d'avoir des effets profonds (tant positifs que négatifs) sur la façon dont nous nous frayons un chemin dans le monde réel. Il est donc important pour les employés en vacances et hors vacances de régler les paramètres de notifications de leur smartphone et de leur ordinateur pour ne pas recevoir de notifications qui viennent polluer leur esprit à longueur de journée. L’utilisation abusive des applications d’actualité, de réseaux sociaux ou autres, peut entraîner une boucle de rétroaction négative et créer une sorte de « bruit de fond » dans l’esprit des utilisateurs. Il est important d’en avoir conscience.

Une détox numérique recommandée

En vacances, il est même possible de se lancer un défi, comme faire une désintoxication numérique. Cela consiste à faire une pause de tout support numérique pendant une période donnée. Cette période peut durer d’une journée à plusieurs semaines, voire plus, selon l’intention et les possibilités réelles. Il s’agit d'un exercice qui se fait consciemment et sans l'aide d'aucun appareil. Les bienfaits sont nombreux : une meilleure concentration, du temps supplémentaire pour faire autre chose, une nouvelle manière de se détendre, moins de problème de dos ou encore une amélioration de votre bien-être général.

Une séparation vie privée et vie de bureau plus nette

Les directions d’entreprise ont également leur rôle à jouer. En effet, c’est leur devoir de protéger leurs salariés face à une connexion permanente. D’ailleurs, l’employeur peut être poursuivi pour harcèlement numérique s’il ne respecte pas les horaires de travail et le temps de repos légaux des employés. C’est donc un sujet à prendre au sérieux. Il est important pour les entreprises de mettre en place un climat propice au dialogue pour pouvoir parler librement de la charge numérique mentale des employés. Il est également important de former les managers à ces sujets afin de pouvoir déceler les signes de malaise dans le comportement des salariés. Il faut savoir qu’il est également possible de programmer à plus tard ses e-mails sur Gmail et ses messages sur Slack. De cette façon, un e-mail envoyé le soir ne sera reçu que le lendemain ou un message envoyé le vendredi soir ne sera reçu que le lundi matin. Cette règle simple d’entreprise peut avoir des résultats merveilleux mais elle doit être impulsée par la direction et respectée par l’ensemble des collaborateurs. Il faut savoir que les performances et la productivité des entreprises seront meilleures si les équipes et les employés ne travaillent pas dans un climat de stress et d'anxiété. Les salariés qui travaillent dans un environnement sain avec une frontière réelle entre vie privée et vie professionnelle, et qui prennent réellement du repos, reviennent boostés, sont plus productifs, sont moins malades et moins souvent absents.

Par conséquent, force est de constater que le surmenage n’entraîne rien de bon. Aucun emploi ni activité ne mérite que les salariés exploitent aussi intensément leurs capacités, et les écrans, qui font partie intégrante du quotidien de tous et toutes, peuvent facilement ruiner leur vie et leur santé. L’importance de se déconnecter est donc à ne pas négliger pour améliorer son bien-être et sa santé mentale.

A propos de l'auteur

Bastien Dubuc
Country Manager France chez Avast

Filtered HTML

Plain text

CAPTCHA
Cette question permet de vérifier que vous n'êtes pas un robot spammeur :-)
 PPPP   H  H  PPPP   PPPP   H  H 
P P H H P P P P H H
PPPP HHHH PPPP PPPP HHHH
P H H P P H H
P H H P P H H