Mise à jour forcée de Windows 10 ? Mais non voyons, c'est une erreur...

Par:
fredericmazue

ven, 16/10/2015 - 15:08

Si vous avez un Windows 7 ou Windows 8.x éligible pour la fameuse mise à jour vers Windows 10, et si vous avez réglé votre système afin que les mises à jour ne soient pas installées automatiquement, mais seulement après votre validation, vous avez certainement eu une surprise assez désagréable ces jours derniers.

C'est arrivé à votre serviteur qui ne veut pas de Windows 10. Ayant validé des mises à jour classées importantes et sans passer en revue les mises à jour facultatives, j'ai eu la surprise de voir s'afficher "Téléchargement de Windows 10".

Ayant arrêté ce téléchargement, je me suis rendu compte qu'une mise à jour facultative "Windows 10" était cochée par défaut. Ce qui est contraire à la pratique habituelle de Microsoft pour les mises à jour facultatives.

Non seulement cette case était cochée, mais elle était grisée, donc impossible à décocher simplement. (Ceci probablement parce que le processus de mise à jour avair été entamé dans mon cas, car d'autres utilisateurs ne mentionnent pas ce fait), De plus il était impossible de la masquer. Pour arriver à m'en débarrasser, j'ai du valider une autre mise à jour facultative, ce qui m'a permis dans la foulée de décocher Windows 10. Une fois cette autre mise à jour facultative faite, celle de Windows 10 est réapparue dans Windows Update, et à nouveau cochée, s'il vous plaît. Mais là j'ai pu la masquer et je suis tranquille depuis.

Je ne suis pas le seul utilisateur de Windows à avoir subi ça, bien loin s'en faut. A tel point que le buzz, la polémique même, s'est engagée. Microsoft a une certaine vista pour déclencher des buzz au sujet de Windows 10 en ce moment ;-) :-)

Devant cette pratique pour le moins cavalière de Redmond, Ars Technica a interrogé la firme qui lui a fait une réponse que l'on peut qualifier de surprenante.

Dans notre effort pour fournir Windows 10 aux clients actuels sous Windows 7 et 8.1, la migration Windows 10 peut apparaître en tant que mise à jour dans Windows Update. C’est une zone intuitive et de confiance dans laquelle les utilisateurs trouvent des mises à jour optionnelles et recommandées. Récemment, cette option a été cochée par défaut. Il s’agissait d’une erreur que nous avons corrigée, en supprimant la coche par défaut.

Une erreur ? Puisque Microsoft le dit.. Mais il est certain que Microsoft fait le forcing pour imposer son nouveau système d'exploitation. Après le téléchargement forcé, voilà l'installation forcée. Ou quasiment forcée, car tous les utilisateurs non avertis ne voulant pas de Windows 10 n'auront peut-être pas su interrompre le processus s'ils le souhaitaient.

Microsoft fait le forcing car les enjeux sont gros. La publicité arrive dans Windows 10. Erreur ou pas, tout cela donne quand même l'impression que l'utilisateur est un paramètre secondaire dans cette grosse machine. Sauf quand il s'agit de récolter ses données personnelles bien sûr... ;-)


Capture : Ars Technica

Commentaires

Voilà, juste un petit exercice de style histoire d’inverser les rôles et imaginer un dirigeant de Microsoft face à un artisan employant leur propre méthode !

– « Bonjour Monsieur, je suis Jean DUPONT de la société DUPONT et Fils, peintures en bâtiment. C’est nous qui avons refait les peintures extérieurs et intérieurs de vos locaux « Microsoft France ».

– « Oui, tout à fait, je me rappelle de vous : beau travail au passage, cela nous convient parfaitement. Vous désirez ? »

– « Et bien c’est pour vous dire que l’on va venir très bientôt tout refaire »

– « Ha bon, mais on m’a rien demandé ! »

– « Vous inquiétez pas, c’est totalement gratuit »

– « Haaaa, alors si c’est gratuit, pourquoi pas. Et on peut choisir les motifs, couleurs ou autre ? »

– «  Ben non ! C’est nous qui choisissons pour vous. Mais on sait faire, vous inquiétez pas »

– « Mais c’est quelles couleurs que vous allez mettre, j’aimerais quand même savoir »

-«  Ça c’est la surprise du chef, mais pas de problème, si ça vous convient pas vous pouvez revenir en arrière, c’est garantie ! ».

– « Ok, je suis rassuré alors. Autre question : ça va pas perturber mes employés pendant leur travail : vous savez on fait des trucs hyper importants chez Microsoft et faudrait pas que ça modifie notre planning ainsi que le fonctionnement du matériel dans nos espaces de travail »

– «  Là c’est plus compliqué, faudra bouger les bureaux, enlever des cloisons et en mettre d’autres à certains endroits. Mais tout est déjà pensé à votre place : je vous l’ai dit, on est des pros et on sait ce qu’il faut faire mieux que vous. La couleur rose bonbon et le vert kaki délavé iront très bien dans votre architecture »

-«  Hahahahaha ! Vous avez de l’humour vous ».

– « Mais je ne rigole pas : c’est ce que vous aurez comme couleurs ».

– « Hein !!! Mais j’en veux pas de vos couleurs moi »

– « Trop tard, elles ont déjà été livrées la semaine dernière. Votre réceptionniste a signé le bon de livraison et tout est en stock dans votre sous-sol. Et puis franchement, il y a trop de bleu ici, faut être dans l’air du temps mon vieux, rester dans le coup et être à la dernière mode ; ceux qui gardent leur vieille peinture, c’est des loosers»

– « Ha non alors, reprenez votre marchandise, on n’en veut pas, ce n’est pas ce que l’on veut ».

– « Je veux bien les reprendre aujourd’hui, mais dès demain une nouvelle livraison arrivera quand même : c’est automatique ».

– « Je laisserai la consigne au quai de livraison de la refuser, voilà tout »

– « Le réceptionniste est à notre solde. Vous pouvez toujours en changer, on a le double des clés de tous vos locaux, alors…. »

-« Mais… c’est pas possible ça ! Vous n’avez pas le droit ! »

– « Si j’ai le droit. C’est écrit dans le contrat que vous avez signé il y a 3 ans, article 43bis, paragraphe 57 ter, alinéa 18. »

– « J’ai signé ça moi ?!? »

– « Oui-oui, vous l’avez signé »

– « Je vous empêcherai de repeindre quoi que ce soit »

– « Pas grave, on viendra la nuit ; et même dans la journée d’ailleurs : on a déjà un commando de peintre infiltré dans votre personnel : je vous l’ai dit, tout est planifié et programmé d’avance ».

-« Vous avez dit tout à l’heure que l’on peut revenir en arrière si cela ne nous convenait pas : alors je vous le dit maintenant : ça nous convient pas »

-« Impossible ! Pour revenir en arrière, faut que déjà que les nouvelles peintures (et bien entendu l’abattage et la construction des nouvelles cloisons) soient en place. »

-« Me voilà coincé alors… et c’est long pour revenir en arrière ? Et tout sera vraiment comme avant ? »

– « Revenir en arrière sera vraiment très rapide, c’est garantie, on a tout prévu. Par contre, dans de très rares cas, enfin, disons pas trop souvent, tout redevient comme avant : ça dépend si vous êtes manuel ou pas»

-«  Manuel ou pas ? »

-« Oui, pour manier les pots de peinture et les pinceaux que l’on vous fournira si vous choisissez le retour-arrière. Par contre les parpaings et le ciment ne sont pas fournit pour remettre les cloisons : c’est à votre charge ça. »

– « Mais c’est pas possible !!! »

-« Si c’est possible, la preuve ».

-« On peut vraiment pas refuser ? Allez, soyez sympa, on va perdre beaucoup de temps, de l’argent, et peut-être des données importantes : y a une astuce pour que les travaux ne se fassent pas ?

-« Bon, vous êtes un brave type, je vais essayer de vous aider : regardez les poches de mon jeans ; si vous m’indiquez en moins de 10 secondes laquelle arrête les travaux, vous aurez gagné. »

« Heuu…. pffff… la poche arrière droite, elle est pleine et bien visible »

-« PERDU !!! C’était la mini-poche avant-droite, celle qu’on ne voit pas beaucoup et que personne n’utilise. Bon, on attaque donc les travaux immédiatement. »

-« Comment ça immédiatement !!???!!! »

-«  Ha oui, je vous l’ai pas dit : si vous tentez le « jeu des poches » et que vous perdez, et bien c’est un accord tacite pour lancer les travaux dans la foulé. Bon, affaire conclue, j’appelle mes ouvriers et vais repérer où mettre les panneaux publicitaires et les webcams »

– « Panneaux publicitaires !!! Webcams !!! Mais c’est chez nous ici, vous n’avez pas le droit !!! »

– « Bien sûr que si j’ai le droit : article 87, paragraphe 32 b ; tout est écrit noir sur blanc, et vous l’avez accepté.  Mais promis, c’est juste pour voir si vous ne touchez pas aux peintures, et puis aussi pour que les cabinets d’architecture intérieur et des bureaux d’étude puissent savoir comment vous travaillez, rien de confidentiel ne sera divulgué, c’est promis. Allez, je file, j’ai Google, Apple et Androïde à voir encore aujourd’hui».