Développement Linux avec Anjuta et les bindings GTKmm et SDLtnet

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Anjuta est un IDE assez méconnu sous Gnome mais qui pourtant, comme nous allons le voir, dispose de plus d'une corde à son arc. Après tout, de nombreux développeurs sous Linux travaillent encore avec un simple éditeur de texte. Vim ou Emacs sont de très bons outils. Cependant, la maîtrise de ces outils prend du temps, et c'est là qu’ Anjuta devient intéressant, car sa prise en main est rapide et assez intuitive.

L'éditeur convivial est le coeur d'Anjuta. Vous pouvez y éditer plusieurs codes sources en ouvrant différents onglets. Chaque onglet pourra être détaché ou non en une fenêtre d'édition individuelle (bouton droit "Attaché" (Docked)). Lors de l'encodage vous pouvez demander l'indentation du code qui est paramétrable dans les préférences. Vous disposez du style Berkeley, du style GNU, du style Kernighan et Ritchie, etc. En fait l'IDE fait appel à la commande indent. Remarquez que celleci devra être préalablement installée indépendamment de l'IDE (sudo aptitude install indent). Les préférences de l'éditeur comprennent également le paramétrage de l'enregistrement automatique des fichiers, ainsi que diverses règles de création de "battants". Ceux-ci permettront au développeur de masquer des blocs de codes un peu à la manière de ce que pratique l'explorateur de fichiers pour masquer l'arborescence d'un répertoire. Un signe "–" (ou un autre style) apparaît dans la marge gauche de l'éditeur indiquant un rabat. Il est ainsi envisageable de rabattre un bloc de commentaires aussi bien que des accolades. Chaque paire d'accolades est vérifiable, et les espaces inutiles peuvent aussi être supprimés de l'enregistrement. Une fonctionnalité que nous avons appréciée est la possibilité de créer rapidement un signet dans le code. Les signets étant créés, rien n'est alors plus facile que de naviguer dans le code.

Anjuta travaille par projet mais uniquement dans le cas de C/C++ (C ou C++, ou mixte C/C++). Le programmeur peut décider d'importer un répertoire de codes sources pour le transformer en projet. Mais si vous travaillez dans un autre langage (nous allons examiner comment travailler en C# conjointement avec mono), le mode projet ne sera pas applicable (par exemple en C#, java, Python ou PHP). Mais revenons-en à l'éditeur : si la syntaxe du langage est reconnue, vous disposerez d'une mise en couleur automatique du code (ce que l'on appelle la colorisation syntaxique). En outre, en mode projet, un navigateur de code (onglet 'Symboles') vous permettra de voyager dans vos classes, structures, fonctions, variables et macros. Par simple double-click, vous pourrez pointer sur un élément et vous retrouver dans le code à la position idoine. Pour faciliter l'encodage un rappel des prototypes de fonctions est proposé lors de la saisie. Enfin, soulignons qu'Anjuta s'interfacera naturellement à CVS et à Gdb.

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